Viviane Hélias s'est consacrée à la broderie toute sa vie. Un
peu une historie de famille car son père était tailleur. « Oui, mais il était de l'Aven et il s'est
installé à Loctudy. J'ai donc dû apprendre la broderie bigoudène. »Dès
lors sa défense de la broderie bretonne ne connaîtra plus de limite : on la
trouve en 1987 au Québec, à Peribonka, la ville de Louis Hémon, auteur de Maria
Chapdelaine. «
J'y suis allée avec
trois caisses de 160 kg
de broderies. Il m'a fallu un an pour préparer l'exposition. » Une dizaine d'années
plus tard, ce sera l'ambassade de France à Washington. Elle passe aussi en
Louisiane. Plus près de nous, elle est dans les écoles dès que son emploi du
temps le permet. Danseuse au cercle de Pont-l'Abbé elle participe également aux
régies de différentes fêtes : les Brodeuses à Pont-l'Abbé, le festival de
Cornouaille, les Filets Bleus à Concarneau, le festival inter celtique à
Lorient. Une maladie suivie d'une grave
opération la prive un moment de la parole et de ses doigts. « J'ai dû tout réapprendre, avec des motifs de broderie de maternelle au départ.
Comme je n'ai pas retrouvé toute la souplesse de mes doigts, je me suis « fabriqué » une technique toute personnelle.
« Et Viviane continue à
broder. « Avec Hélène Cario, on va faire un autre livre
sur la broderie. Mais cette fois ce sera la broderie « Richelieu », plus ajourée, comme de la
dentelle »
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